J’ai eu la chance de me rendre à Grand-Métis en Gaspésie pour célébrer le mariage d’une amie que j’adore la semaine dernière ! L’emplacement pour une telle célébration était choisi avec goût et raffinement. Les Jardins de Métis regorgent d’endroits où il est bon de flâner et de se balader tranquillement à l’air frais en contemplant la flore tout autour !
De mon côté, je trépignais : enfin, j’allais m’attabler à la Villa Estevan dont la cuisine est chapeautée par le jeune et réputé chef Pierre-Olivier Ferry. Deux semaines plus tôt, Marie-Christine Blais avait d’ailleurs écrit un article à ce sujet dans la Presse. Mes attentes étaient donc grandes. Et elles ne furent aucunement déçues !
Cette cuisine axée sur les végétaux comestibles de la collection horticole des Jardins de Métis est fantastique ! Le menu 8 services était judicieusement équilibré et absolument savoureux. Normalement, j’ai beaucoup de difficulté avec ces longs et fastes menus qui mettent souvent de l’avant un étalage de savoir-faire culinaire avec des plats proportionnés à outrance. D’emblée, je dois avouer que je n’avais jamais vu un 8 services si bien dosé ! Plus près de mises en bouche que d’entrées, les portions étaient savamment étudiées afin qu’on ait toujours envie d’enfourner la suivante !
Nous avons donc entamé ce repas floral avec une succulente cuillère des floraisons de Métis. Une quinzaine de pétales de fleurs à peine cueillis et flétris deux ou trois heures plus tôt nous attendait dans une belle cuillère argentée. À la manière d’un « shooter », on engloutissait le tout d’un trait dans la bouche et là … et là… Mium ! C’était absolument divin !!! Tellement mielleux, douceâtre et sucrée ! Une réelle explosion de saveurs sans aucune trace d’amertume parfois présente lorsqu’on déguste des fleurs comestibles. La cuillerée de floraison est une idée de Normand Laprise que ne cesse de réinventer le jeune chef Ferry.
Honnêtement ? Extatique ! J’en veux encore !
La suite ? Une bisque de homard parfumée au piment de Métis accompagnée d’une huile aux fleurs d’ail tubéreux. Superbe ! Petite pause avec une salade de pois mange tout, tomates cerises, boutons de marguerite marinés et oeuf de caille, agrémentée d’une vinaigrette au hareng fumé.
Nous avons poursuivi le tout avec des pétoncles poêlés sur une purée de betteraves et huile de ciboulette. Ne me demandez même pas si c’était bon… Roukie a dévoré les trois beaux pétoncles en trois secondes et léché goulûment toute la purée de betteraves sans que je ne puisse y poser ma fourchette. À voir son air et celui des autres convives, cela semblait absolument délicieux. Pour tempérer le tout, un délicieux granité au thé du Labrador nous a été servi. Frais et rafraîchissant ! Finalement, mon plat principal était composé d’un flétan en croûte de champignons russules orangées, salade de fleurs de Guy Léon, amarante et ail tubéreux. D’autres convives avaient plutôt opté pour le suprême de canard rôti doucement aux épices, réduction de Charles-Aimé Robert et Balsamique. Pour ponctuer le tout, une belle assiette de fromages du Québec suivi d’un dessert aux pêches nous fut servi !
Honnêtement, je suis tellement charmée et vendue à cette belle table que je ferais illico les 600 kilomètres qui me séparent des Jardins pour avoir l’occasion de déguster à nouveau un tel repas !
Vous passez par les Jardins et Grand Métis ? Arrêtez-vous à la Villa Estevan pour savourer la cuisine florale du chef Ferry ! Et ce, absolument sans modération !
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Pour lire l’article de Marie-Christine Blais dans la Presse, Un cuisinier au jardin
Le site des Jardins de Métis
Mmmmm. Ça m’a l’air bien bon tout ça! Ça donne envie d’y aller, moi qui hésite encore pour mes vacances dans… merde, moins de 2 semaines et pas encore confirmées… entre le tour de la Gaspésie et un chalet dans les Laurentides.
Comme une envie de voyage…
Et moi donc … 😉