Raquette, spa et voyage symphonique avec Philip Glass

La neige tombe doucement sur ce matin de mars qui à peine commencé ne semble déjà pas finir. Il reste pourtant peu de temps pour profiter des belles journées qu’a à nous offrir cet hiver sibérien. Si peu d’heures d’ensoleillement cette année; février a franchi un record centenaire de froidure, vous avez dû l’entendre, vous aussi ? De mon côté, j’ai bien dû entendre une vingtaine de personnes l’évoquer seulement cette semaine ; impossible d’extraire le sujet de conversation de prédilection du Québécois moyen de son quotidien, surtout au terme d’un hiver qu’il a bravement traversé… N’empêche, les journées se rallongent tranquillement, nous reviendrons à l’heure d’été dès cette nuit et les terrasses, les mini-jupes et les sourires referont rapidement surface comme à chaque année au Québec.

À défaut d’avoir opté pour un billet d’avion, cela viendra, et bien rapidement, j’ai empoché deux billets de train vers Toronto pour le mois de mars. Une ville que je connais très bien dans ses rouages touristiques, je l’ai souvent guidé (sans exagération, j’ai dû monté la tour CN plus d’une quinzaine de fois… mouain, qui dit mieux ?), et je m’y rends à titre personnel ou par affaires deux à trois fois par année. Mais effectuant toujours le trajet en voiture, en autobus ou en avion, je ressens donc une certaine frénésie de prendre le train, loin tout de même de celle ressentie lorsque je parcourais l’Europe pour une première fois, comme elle me manque d’ailleurs celle-là, mais une légère agitation tout de même, enfin un brin de nouveau. Donc petite virée à TO, cette fois un objectif bien précis en tête : découvrir avec Roukie le nouvel aquarium Ripley’s. À cela, s’ajoute une soirée traditionnelle avec mon ami de longue date qui habite la Ville reine, au Wine Bar, par n’importe lequel, celui sur Church, à siroter quelques excellents vins de la vallée du Niagara notamment et déguster de superbes tapas tandis qu’on refera le monde et que Roukie s’endormira sur sa chaise …Peut-être bien aussi une visite du zoo ou du nouveau Legoland Discovery Center, mais certainement du temps à flâner dans les quartiers torontois.  On devra revenir, nous manquerons de justesse les matchs de pré-saison des Blue-Jays (jamais je n’aurais cru avec le temps m’intéresser au Baseball…)

Puis, arrivera rapidement avril. Voilà des années, depuis que ma fille est née en fait, que je passe mes printemps sur la côte est états-unienne. New York, Washington, Boston, Philadelphie (ma ville coup de coeur cette année dont je vous reparlerai prochainement lors de la publication d’un tout nouveau guide en français aux éditions Ulysse que j’ai fièrement écrit), la Virginie et Chicago, voilà en quoi ont ressemblé depuis cinq années mes semaines et week-ends printaniers. Guide-accompagnateur est un métier fabuleux, mais par moment bien ingrat où l’on travaille sans calculer ses heures, souvent plus de 18 heures par jour, et où le salaire dérisoire n’est malheureusement pas à l’image de la passion investie à partager nos connaissances culturelles et historiques quant à une ville et à déployer nos talents de coordination… Vous me direz qu’il en est ainsi pour bien des métiers… je sais ! N’empêche, je continuerai parfois à guider, mais plus de manière aussi intensive. Je souhaite plutôt me faire témoin de l’ailleurs de par mes pas qui fouleront de nouveaux lieux ou de par mon regard qui cherchera à apprivoiser cet ailleurs de par de nouveaux livres… à suivre.

***

DIMG_0605_2‘ici que la neige s’évanouisse complètement, voici deux sentiers pour raquetter testés et situés aux abords de Montréal. D’abord, le Parc régional des Sept-Chutes, le plus éloigné, à 1h30, où il est possible pour la première fois cette année de raquetter les sentiers enneigés.  Nous avons essayé la boucle du Mont Brassard qui se présentait comme un parcours intermédiaire de 8,5 km avec un petit dénivelé de 250m. La montée assez escarpée vaut l’effort avant d’atteindre le plus plat sommet qui offre à différents endroits une très belle vue sur la rivière Noire, le lac Rémi, les hautes collines de Saint-Zénon et le Lanaudière enneigé. On profite de l’immense quiétude et des sentiers bien peu foulés avant que ce nouveau repère ne devienne davantage connu. Fabuleux.

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IMG_0280Essayé plus tôt en janvier, le centre de ski de fond et de raquette de l’Estérel, Hors Limite, est situé quant à lui dans les Laurentides à une heure de Montréal. Davantage fréquenté, le centre propose quatre sentiers de raquettes niveau débutant et une douzaine de sentiers de ski de fond comptabilisant 35 kilomètres. La neige était tellement durcie lors de notre passage qu’on a carrément préféré parcourir les sentiers en bottes.

N’empêche, les sentiers au travers de la forêt Laurentienne sont agréables, les conifères abondamment présents. L’expérience doit être d’autant plus satisfaisante lorsqu’il y a une nouvelle tombée de neige et tôt le mâtin avant le passage de trop de raquetteurs. Jolis refuges chauffés, équipements disponible en location, j’y retournerai sans doute étrenner les sentiers en skis de fond.

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IMG_0745Au retour, on peut arrêter au Polar Bear’s Club à Piemont, un agréable spa qui bénéficierait sans doute d’être davantage éloigné de l’autoroute. N’empêche, bien aimé ma première expérience en terme de spa hivernal. Merci au vieil homme expérimenté qui nous a brillamment expliqué comment bien préparer notreIMG_0747 corps à la chaleur (temps d’exposition , endroit idéal où se positionner dans le sauna, trucs et conseils d’équipements) et qui a ensuite favorisé notre expérience de saucette dans la rivière gelée. Bien préparés, l’eau glaciale et les -25 degrés sont presque devenus agréables. Je déplore malheureusement qu’encore bien des spas ne prennent pas la peine de bien informer et préparer lors clientèle à leur expérience thermale. Les connaissances liées à la thermothérapie ne vont pas nécessairement de soi… Et les bienfaits de l’expérience s’en verraient par la suite certainement décuplés…

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Si la température le permet, j’envisage de grimper dans les prochains jours le majestueux Mont-Ham qui culmine à 713 m pour profiter de la vue panoramique 360 sur l’Estrie. Mais avant, j’ai un voyage de planifier… une date que j’espère depuis un bon moment. Dans le cadre de la programmation de l’OSM éclaté, Kent Nagano nous propose ce soir à Montréal un voyage en compagnie de l’artiste Philip Glass. Ayant écrit de nombreux textes en me laissant porter par son approche minimaliste unique, je ne peux que jubiler d’aller à la rencontre de ce grand, et si influent, compositeur de la musique classique du XXe siècle…Il interprétera notamment Mad Rush, sa célèbre et magistrale oeuvre qu’il joua lors du premier discours du dalaï-lama dans la cathédrale Saint-Jean le Divin, à New York en 1981… La voici :

Pssittt : Il n’y a malheureusement plus de billets pour ce soir, mais le concert de Philip Glass et Kent Nagano, Travels with Philip Glass, sera retransmis en direct sur Medici.tv à 21h heures. Et disponible ensuite durant trois mois.

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2 commentaires pour Raquette, spa et voyage symphonique avec Philip Glass

  1. Valérie T. dit :

    Très joli, le nouveau visuel de ton blogue! Et bon séjour à Toronto 🙂

    • Mawoui dit :

      Oh ! Merci !! Je fais des essais de graphisme … 😉 Très hâte à cette petite virée, pour une fois que je n’y vais pas pour le boulot !!!

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