En route vers les Îles-de-la-Madeleine …

J’ai découvert les Îles-de-la-Madeleine il y a exactement 6 années. Un mois de juillet plutôt houleux de ma vie où j’apprivoisais tant bien que mal l’idée que j’attendais un enfant et que le couple que je formais alors avec son père ne ferait pas long feu; il ne le faisait déjà plus… Cette escapade vers les Îles d’une semaine s’était donc présentée comme une bouée à laquelle on s’accroche sans trop savoir jusqu’où l’on va dériver lorsque notre vie prend soudain les teintes d’un mauvais soap… Mais que la dérive fut belle !

Éminemment belle.

Du moment que j’ai posé les pieds en dehors de l’avion qui se posait à Havre aux maisons, il n’a suffit que de quelques secondes. J’étais tombée. Littéralement tombée amoureuse. Mon premier, et mon seul, véritable coup de foudre pour un univers insulaire à part, sis quelque part au beau milieu du golfe Saint-Laurent. Ce mélange de petites maisons colorées, d’air salin et de pieds-de-vent m’ont illico séduite. Et sont venus se loger une place dans mes souvenirs comme un espace libre dans lequel je me réfugie lors de trop grands vertiges.

Alors que je m’apprêtais à perdre une bonne part de ma liberté et de mes élans spontanés, les Îles sont venues parler à l’artiste qui sommeillait en moi. Voir et rencontrer ces artisans qui vivaient principalement de la mer, des produits qui en étaient issu et qui les transformaient, m’ancrait. Me charmait.

J’ai replongé hier dans ces photos d’une autre moi. D’une moi enceinte et paniquée qui s’apprivoisait au même rythme que j’égrainais doucement l’archipel. Puis, une nuit, je suis allée campée, seule dans ma tente à Pointe-aux-Loup directement sur la plage (chut, que nenni, on a pas le droit de faire ça …) Après avoir contemplé un coucher de soleil extraordinaire, comme ils restent longtemps à l’esprit ces couchers madelinots, j’y ai passé une nuit intense, magnifique, à écouter la mer farouche venir se fracasser à mes pieds. Cette sensation de se faire façonner par les éléments, peut-être accentuée par le fait qu’une petite perle se formait alors en moi, ne m’a par la suite plus vraiment quittée.

Camping sauvage aux Îles-de-la-Madeleine (c) Marie-Eve Blanchard

Camping sauvage aux Îles-de-la-Madeleine (c) Marie-Eve Blanchard

« Mais surtout, il faut aller aux Îles pour prendre le temps et l’observer. Tenir au creux de la paume de sa main une poignée de sable et regarder doucement les grains s’écouler. Longer le littoral, lentement, puis se faire à notre tour falaise de grès rouge. Et, à l’instar de celle-ci, saisir et vivre quelques instants cette évidente allégorie des vagues et du vent qui ne cessent de façonner à leur guise ce fragile environnement. Pour finalement se ramener un moment à notre petitesse et notre essence : sentir fortement que même si l’on tente vainement de les dominer, nous aussi on se fait sculpter par la mer et le vent… »

Voilà comment je concluais un billet sur les Îles-de-la-Madeleine l’année dernière… Je vous invite à le lire et à replonger dès demain avec moi au creux de cet archipel, véritable joyau du Québec Maritime, que je ne me lasserai jamais d’apprivoiser…

Se faire sculpter par la mer et le vent …

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Merci à Québec Maritime et Tourisme Québec pour ce superbe projet! Bien qu’invitée, les opinions émises ici sont entièrement miennes.

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Un commentaire pour En route vers les Îles-de-la-Madeleine …

  1. Danielle Archambault dit :

    J y suis retourner une troisième fois en juin dernier c est toujours le rendez vous avec le grand amour. Le coup de foudre assure.. Merci de partager.

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