Sunshine, sunshine reggae

Ereintée.  Je cherche depuis dix minutes un autre mot, mais voilà, je reviens sans cesse à celui-ci.  Roukie est là, étendue, qui réalise, enfin, dans un profond sommeil une tardive sieste.  Voilà une journée qu’on se trimballe dans la chaude ville de Cahuita sur la côte caraïbeenne du Costa Rica et la chaleur et le transport nous accablent. Nous nous trouvons devant la Playa Negra, une plage au sable brun foncé pas tout à fait dénuée de charme, mais tout de même … on a déjà vu mieux.  Dans cette minuscule ville, c’est Bob Marley , le afrobeat et la marijuana qui sont d’abord à l’honneur ….

Surtout, n’écoutez pas un Costaricain vous dire que pour vous rendre à un endroit, vous mettrez environ 4 heures.  Doublez illico l’estimé …

Roukie et moi sommes parties du centre d’Alajuela vers la côte caraïbes finalement quatre jours après notre arrivée.    J’ai finalement écouté la super équipe de Tout Costa Rica et louer une voiture pour une semaine en débloquant un budget imaginaire … Tandis que j’apprivoisais le rythme effrené de la conduite sur les routes cahoteuses et étroites du pays, Roukie contemplait les paysages et de bien (trop) près les vélos et les gens qui marchaient au bord de la route. Ne comptez pas pour qu’ils se rangent sur le côté ou vous cèdent le passage. À vous de trouver le moyen de passer entre la voiture qui vient en sens inverse et ceux-ci… Assez intense cette familiarisation !

Ainsi, nous avons traversé plusieurs petites villes sises à flanc de collines et de montagnes avant de nous retrouver sur l’autoroute nationale … un bien grand mot 😉 ! Ici, les rares routes à grande vitesse ont seulement une voie et vous y trouverez constamment des ponts à une seule voie à traverser…  Prudence et vigilence sont de mises sur ces routes pas toujours entretenues où la vitesse maximale permise est 80 km à l’heure.  Il n’est pas rare de devoir patienter durant des heures tandis que des travailleurs s’acharnent à déplacer un immense arbre tombé de la jungle qui bloque la chaussée.

Après avoir traversé un paysage de jungle dense et magnifique, nous sommes passées rapidement par Puerto Limon, un port laid qui a mauvaise réputation où vous trouverez aux alentours que des conteneurs et des trukers… pas besoin de prendre le risque de s’arrêter.  L’endroit est d’ailleurs vivement déconseillé aux touristes.

Sept longues heures de conduite sur des routes mal entretenues et souvent sans revêtement (ouch, le dos …) et puis  nous sommes enfin arrivées à Cahuita tardivement.  Petite ville de 600 habitants, celle-ci se réclame d’être l’origine de la culture afro-caraïbéenne qui se trouve le long de la côte sud.

Demandant le nom d’un gite à un tico à la peau d’ébène dans ce qui m’apparaissait être loin d’une ville, celui-ci m’indiqua gentiment mon chemin en me mentionnant surtout de revenir le voir une fois installée question de disfutar  avec de quoi fumer … Bien que proposée partout et facile d’accès dans cette région, cette drogue douce demeure illégale dans le pays.  Elle fait d’ailleurs mauvaise réputation à  cette région isolée et superbe.  De mon côté, je soupçonne un brin de racisme sous-jacent à cette vision plutôt négative.

Ballade dans Cahuita

Centre-ville de Cahuita ...

Façade de cabanas plutôt familière dans le coin

Façade de cabanas plutôt familière dans le coin

Un déclicieux souper de crevettes dans une sauce Chao pimentée, spécialitée de la côte caraïbes, puis je m’endors avec la petite vers les 10h complètement crevées.  Pour se faire éveiller vers les quatres heures du matin au cri grave, rauque et unique de quelques singes hurleurs..

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Un commentaire pour Sunshine, sunshine reggae

  1. Greg PAQ dit :

    Si tu pouvais faire des photos de tes assiettes ou du marché. J’en serai ravi!!!
    Merci de nous faire partager ton expédition

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